lundi 9 novembre 2015

NAO, cette fois, c’est NON



La CFTC ne signera pas cette année d’accord avec l’employeur dans le cadre des NAO. Pourquoi ?

L’employeur propose une prime de 400 euros bruts pour les salariés des groupes G1 à G4 et de 250 euros pour les groupes de G5 à G9, et non pas une augmentation générale des salaires.
Le principe de la prime est pour nous lié soit à une reconnaissance de l’effort de l’ensemble du groupe, soit d’une seule personne pour un effort particulier à un moment donné. Une différence de prime par groupe n’a pas de sens pour nous… Pourquoi un salarié en G4-E7 par exemple aurait-il droit à une prime plus élevée qu’un salarié en G5 E1 ?
De plus et surtout, une prime ne doit pas être l’occasion de se dispenser d’une augmentation de la grille des rémunérations.
La CFTC souhaitait une augmentation de la grille des salaires, ce que refuse l’employeur !
Lors de ces NAO, l’employeur a évoqué des disparités trop importantes entre les salaires des pfP et les salaires d’employeurs équivalents dans le secteur. Si sur certains métiers très précis, cela peut être vrai,  l’employeur est dans l’incapacité de fournir des études comparatives sérieuses pour étayer ses propos pour l’ensemble des salaires. L’importance de la capitalisation des savoirs faire et de fidélité à des valeurs pour notre association devrait conduire l’employeur à annoncer clairement qu’il veut « garder » ses salariés longtemps.
Nous avons trop entendu l’employeur dire ici et là que les salariés ne devaient pas « rester dans le groupe pour de mauvaises raisons », sous entendant par-là que les salaires seraient un frein à la « mobilité » externe… Nous demandons à l’employeur de cesser d’utiliser ces propos. Le bilan social 2014 révèle  plutôt un inquiétant Turn Over et beaucoup de ruptures conventionnelles…
La CFTC peut entendre un discours de vérité : oui, près de 150 salariés vont voir leur rémunération augmenter d’au moins deux échelons dans les mois qui viennent. (Voir article « revalorisations ») Oui, l’employeur va créer plusieurs dizaines de postes dans le cadre du déploiement du projet dans semestres à venir. Et cela représente en effet une réelle et forte augmentation de la masse salariale. Cela, nous le comprenons, et nous le saluons. Peu d’associations dans notre société marquée par le chômage peuvent se permettre tout cela.
Mais mettre un coup d’arrêt à la progression des salaires pour tous, aujourd’hui, dans un contexte économique difficile, cela est mal venu et comporte des risques de démobilisation.

Que va-t-il se passer ?

Si aucune organisation syndicale ne signe d’accord NAO, comme cela se profile, l’employeur maintiendra une partie de la prime qu’il proposait à l’origine (350 euros et 200 euros) et quelques mesures annexes qu’il détaillera lui-même.
Notre absence de signature est un message qui pénalise peu les salariés et qui constitue un message à l’employeur. Nous refusons une politique des salaires non négociée et remise en cause selon nous de manière insidieuse.

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