La CFTC ne signera pas cette année d’accord avec l’employeur
dans le cadre des NAO. Pourquoi ?
L’employeur propose une prime de 400 euros bruts pour les
salariés des groupes G1 à G4 et de 250 euros pour les groupes de G5 à G9, et
non pas une augmentation générale des salaires.
Le principe de la prime est pour nous lié soit à une
reconnaissance de l’effort de l’ensemble du groupe, soit d’une seule personne
pour un effort particulier à un moment donné. Une différence de prime par
groupe n’a pas de sens pour nous… Pourquoi un salarié en G4-E7 par exemple
aurait-il droit à une prime plus élevée qu’un salarié en G5 E1 ?
De plus et surtout, une prime ne doit pas être l’occasion de
se dispenser d’une augmentation de la grille des rémunérations.
La CFTC souhaitait une augmentation de la grille des salaires,
ce que refuse l’employeur !
Lors de ces NAO, l’employeur a évoqué des disparités trop
importantes entre les salaires des pfP et les salaires d’employeurs équivalents
dans le secteur. Si sur certains métiers très précis, cela peut être vrai, l’employeur est dans l’incapacité de fournir
des études comparatives sérieuses pour étayer ses propos pour l’ensemble des
salaires. L’importance de la capitalisation des savoirs faire et de fidélité à
des valeurs pour notre association devrait conduire l’employeur à annoncer
clairement qu’il veut « garder » ses salariés longtemps.
Nous avons trop entendu l’employeur dire ici et là que les
salariés ne devaient pas « rester dans le groupe pour de mauvaises raisons »,
sous entendant par-là que les salaires seraient un frein à la
« mobilité » externe… Nous demandons à l’employeur de cesser d’utiliser
ces propos. Le bilan social 2014 révèle plutôt un inquiétant Turn Over et beaucoup de
ruptures conventionnelles…
La CFTC peut entendre un discours de vérité : oui, près
de 150 salariés vont voir leur rémunération augmenter d’au moins deux échelons
dans les mois qui viennent. (Voir article « revalorisations ») Oui,
l’employeur va créer plusieurs dizaines de postes dans le cadre du déploiement
du projet dans semestres à venir. Et cela représente en effet une réelle et
forte augmentation de la masse salariale. Cela, nous le comprenons, et nous le
saluons. Peu d’associations dans notre société marquée par le chômage peuvent
se permettre tout cela.
Mais mettre un coup d’arrêt à la progression des salaires
pour tous, aujourd’hui, dans un contexte économique difficile, cela est mal
venu et comporte des risques de démobilisation.
Que va-t-il se
passer ?
Si aucune organisation syndicale ne signe d’accord NAO, comme
cela se profile, l’employeur maintiendra une partie de la prime qu’il proposait
à l’origine (350 euros et 200 euros) et quelques mesures annexes qu’il
détaillera lui-même.
Notre absence de signature est un message qui pénalise peu
les salariés et qui constitue un message à l’employeur. Nous refusons une politique
des salaires non négociée et remise en cause selon nous de manière insidieuse.
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