vendredi 1 août 2014

ENFANT MALADE : LE DON DE JOURS ENTRE COLLEGUES ENFIN POSSIBLE



Tout salarié peut céder ses jours de repos, en partie ou en totalité, à un collègue dont l’enfant est gravement malade. Inspirée de pratiques existantes dans les entreprises, ce dispositif est entré en vigueur le 11 mai et s’applique à tous les salariés, ainsi qu’aux agents publics sous réserve de l’accord de l’employeur. Il ne remet pas non plus en cause les accords d’entreprises existants, sauf dispositions conventionnelles moins favorables.
Tout salarié peut donc à sa demande et avec l’accord de l’employeur, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, au bénéfice d’un salarié parent d’un enfant gravement malade (cela comprend tous les repos non pris : RTT, jours de récupérations et congés annuels au-delà du 24ème jour).
Le bénéfice des jours cédés est réservé aux salariés de l’entreprise qui assument la charge d’un enfant de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants (il s’agit en fait des mêmes règles que pour bénéficier de l’allocation journalière de présence parentale). Pour bénéficier de ces jours, le salarié doit attester de la réalité de la situation de son enfant par le biais d’un certificat médical détaillé, établi par le médecin suivant l’enfant au titre de la pathologie en cause
POUR LA CFTC, l’entrée en vigueur de cette loi mérite des louanges en ce qu’elle rend possible pour toute entreprise un dispositif qui n’avait cours que dans un nombre marginal d’entreprises en France. Cependant, ce dispositif n’est qu’un premier jalon qui devrait marquer les prémices d’un véritable statut de l’aidant familial (que ce soit une aide ascendante ou descendante). En effet, le dispositif n’est possible que parce qu’il est issu d’une solidarité directe entre les salariés, l’un se privant de ses congés acquis pour l’autre. Il faut donc aller encore plus loin afin que la perte d’autonomie soit l’objet d’une grande solidarité nationale. L’aidant familial salarié doit pouvoir concilier son travail d’aidant avec celui de salarié.