dimanche 1 mars 2015

Directions nationales, fonctions supports : où va-t-on ?

L’employeur semble vouloir restructurer de nombreuses directions et fonctions supports.
La Direction de la recherche de fonds et de la communication, la Direction administrative et financière, la Direction des ressources humaines, sont visiblement aussi en restructuration ou en projet de l’être. Nous pensons que l’employeur veut aussi créer une direction Immobilière et une direction juridique. Les créations de postes en apparence disparates sont en fait  des éléments de ces restructurations liées au projet associatif.

L’employeur ne peut s’exonérer de son obligation à informer/consulter le Comité d’Entreprise sur ces sujets majeurs. Or, au lieu de présenter le projet dans son ensemble, en cohérence, on assiste à la production de notes, de demandes de créations de postes qui donnent l’impression d’un pilotage à vue et d’une improvisation permanente.

Premier exemple : en novembre, la délégation générale a demandé au CA la création de deux postes pour renforcer la Direction des Ressources Humaines, direction clé pour soutenir et accompagner les salariés par ailleurs forts malmenés par les changements liés au projet. Or ces postes n’ont toujours pas donné lieu à appel à candidature, car probablement ils seraient l’occasion de restructurer cette direction. Non seulement les besoins de soutiens humains ne sont pas pris en compte alors qu’ils étaient présentés comme urgent au vote du CA, mais cette éventuelle restructuration n’a donné lieu à aucune consultation du Comité d’Entreprise.

Second exemple : la Délégation Générale propose la création d’un poste de Directeur de la Communication interne et externe. L’employeur vient les mains dans les poches au Comité d’Entreprise en annonçant que cette création se fait dans le cadre d’une réflexion plus large sur la recherche de fonds, la Fondation etc… Aucune information sérieuse, aucune consultation au programme ! A l’évidence la création de ce poste est le début d’un profond changement dans ces services, qui impactera la vie des salariés et les finances de l’association voire même sa notoriété.
Et tout ceci après que la salariée chargée de la communication interne soit recrutée pour… Monalisa,  poste crée à l’époque en prenant sur les fonctions de la chargée de communication externe et interne !

Nos élus ne permettront pas de restructurations aussi importantes sans que les règles du droit du travail soient respectées. 

Faut-il aussi rappeler à l’employeur que le meilleur accompagnement au changement consiste à associer les acteurs à l’élaboration des réponses qui les concernent ?  Nous pourrions espérer d’une association comme la nôtre que l’employeur s'engage enfin à mettre en place un management participatif, imaginatif et professionnel ! Ne désespérons pas...

NEGOS INFOS NEGOS INFOS NEGOS INFOS NEGOS INFOS

Des négociations sont en cours entre les organisations syndicales et l’employeur. Elles doivent permettre de trouver des accords sur les conséquences concrètes du projet sur la vie des salariés. Il s’agit d’aborder notamment les thèmes des classifications des nouveaux métiers, les aides à la mobilité volontaire, le télétravail, les questions de transport, etc…

Nous vous informerons régulièrement des progrès de ces négociations.
Ce qui est acquis :
-        Les métiers CDS (soutien d’EAT et équipes spécifiques) seront tous classés en G5. Reste à négocier de réelles augmentations de rémunération pour les salariés déjà en G5 (ou en G4 avec des échelons les rapprochant d’une rémunération en G5). Plus de responsabilités, plus d’autonomie, plus d’équipes à soutenir, plus de transport... : cela doit à l’évidence se mesurer en revalorisation salariale, pour tous.   
-        L’employeur abandonne l’idée de sous-classer des CDS en G4 à cause de leur "inexpérience" ! L’employeur voulait en effet une sorte de classification provisoire pour les nouveaux salariés. Nos arguments ont été entendus.

Et une bonne fois pour toute, nous tenons à dire : il n’y a aucun projet de licenciement de salariés dans le cadre du projet. Ceux ou celles qui l’insinueraient ou le diraient clairement sont totalement irresponsables. Nous avons d’autres sujets sérieux de discussions, ceux-là suffisent déjà bien: inutile de jouer avec la peur des salariés sur de faux sujets…

Parmi les sujets qui nous préoccupent vraiment (liste non exhaustive) :

- Des salariés dont le poste va disparaitre (par exemple délégué vacances…) sont aujourd’hui laissés à leurs inquiétudes. L’attente et la confusion entre l’annonce de cette suppression (parfois faite de manière très maladroite) et les propositions concrètes devant être faites à ces salariés sont proprement inadmissibles ! Nous avons demandé que des rencontres se programment très rapidement avec ces salariés.
- Les CDS ne savent pas encore quelles équipes concrètement ils devront soutenir, et pour certains, ils ne savent même pas encore où seront leurs bureaux et leurs lieux de travail habituel
- Les chargés de formation, de communication, les comptables, les assistantes ne connaissent pas le périmètre de leurs responsabilités ni parfois leurs lieux de travail.
- Les cadres, chefs de service, chargés de mission, directeurs de Fraternité encore en fonction ne savent toujours pas quelles seront les compositions des équipes de direction en région, combien de postes d’adjoints de direction seront créés… Pire, il serait question d’ouvrir les postes d’adjoint de direction à candidature ! Mettre en concurrence des collègues entre eux, sur des postes similaires aux chefs de service, avec les mêmes groupes de qualifications ! Peut-on faire mieux pour plonger les cadres intermédiaires dans des zones de hauts risques psychosociaux et jouer une nouvelle fois avec le droit du travail ??? (voir article sur les RPS). Ces salariés cadres ont pourtant pour mission de conforter et accompagner les salariés dans le changement de métiers des CDS alors qu’eux-mêmes sont toujours en questions…

Conseil d’Administration. Des salariés administrateurs, une possibilité à ne pas négliger !

Le prochain CA pourra compter jusqu’à ¼ d’élus provenant des salariés de l'association ! Oui, vous avez bien lu. Le Conseil d’Etat a fort justement rappelé à nos administrateurs qu’ils ne pouvaient octroyer la qualité de membres électeurs à des salariés si ceux-là ne pouvaient pas être élus au Conseil d’administration.


Vous pouvez contribuer à ce que le prochain CA soit aussi un lieu de collaboration et de dialogue entre les bénévoles et les salariés. C’est une des richesses de l’association. 
Il vous suffit de demander à être membre actif. Plus besoin d''exercer un bénévolat comme auparavant. Pensez peut-être à vous présenter comme adminstrateur !
Mobilisons-nous, engageons-nous !

Monalisa : de très vives inquiétudes !

Alors que les bénévoles, les salariés, sont fortement occupés par le projet associatif, Monalisa inquiète beaucoup d’entre vous clairement ou confusément. Dès le lancement du projet l’ensemble des représentants du personnel s'est alerté des similitudes évidentes entre Monalisa et les petits frères des Pauvres craignant des confusions dangereuses et une perte de l’identité de notre association auprès des partenaires.

Voilà ce qui nous inquiète vivement :
-        Monalisa n’a donné lieu à aucun vote en Assemblée Générale et aucune consultation du comité d’Entreprise alors que l’employeur écrit lui-même aux pouvoirs publics en disant que « La Mobilisation nationale contre l’isolement des âgés (Monalisa) est un projet majeur pour les petits frères des Pauvres ». Ainsi de nombreux salariés de l’association, cadres et non cadres voient leur travail impacté de manière directe ou indirecte.
-        Tout l’ADN (savoir-faire, bonnes pratiques…) des petits frères des Pauvres est transféré à des partenaires sans que cela n’inquiète outre mesure les administrateurs !
-        Nous nous inquiétons des projets du CFPI dans ce risque de transfert de savoir-faire et de référentiels : l’employeur est aujourd’hui dans l’incapacité de dire clairement au comité d’entreprise ses projets en la matière. Nous demandons la transparence totale sur ce sujet.
-        Au dire même de l’employeur, la concurrence guète les équipes pfP si elles ne se labellisent pas Monalisa rapidement. Une EAT refusant d’être labellisée verrait d’autres « partenaires » se voir labellisés et donc  bénéficier d’une communication et d’une reconnaissance spécifique. La concurrence sur les territoires est donc organisée par notre propre employeur !
-        L’association Monalisa a la possibilité de par ses statuts de faire appel à la générosité du public : nous constatons donc l’absence de garanties que l’association Monalisa ne collecte pas un jour des fonds et ne mène pas des opérations de communications similaires à notre association :  ce qui pourrait déstabiliser notre propre recherche de fonds.
-        La mise à disposition de salariés ou de ressources pour le projet Monalisa n’est toujours pas contractualisée ni transparente.
-        Le fait que le Délégué Général soit en grande partie mobilisé pour une autre ambition que la réussite du  projet associatif, qu’il a contribué lui-même à initier continue d’interroger…


Les petits frères doivent-ils se mettre en danger au profit de la cause des personnes âgées ?
Nous sommes aussi garants de l’emploi et de la pérennité de notre association. Nous ne pouvons cautionner ce pillage même auréolé de cette cause ! Nous demandons à ce que les institutions représentatives du personnel et Assemblée Générale soient dument consultées sur ce projet déjà par trop avancé ! Et nous prendrons nos responsabilités…


La section syndicale CFTC