mardi 10 juillet 2018

A l’occasion de la vente de Pralognan : un tract inadmissible, calomnieux et pernicieux !

Vous avez peut-être entendu parler de la vente de la maison de Pralognan. A la suite du conseil d’administration votant la vente du chalet, la CFDT a édité un tract, publié sur son blog accessible à tout public.
En voici deux extraits : « Comme si cela ne suffisait pas, il nous a été rapporté, de sources sûres, qu’un salarié représentant les élus du CE au CA, non rattaché à la CFDT, s’était exprimé en son propre nom, sans y être invité, en donnant un avis favorable à la vente du chalet ! ». Puis en conclusion ce tract se termine ainsi : « Il va sans dire que la CFDT n’en restera pas là et engagera un dialogue avec l’employeur afin de trouver une compensation pour les salariés, car il est impossible de trouver de telles conditions de location pour un lieu de vacances pour tous. Aujourd’hui il est urgent que les salariés prennent conscience, en dépassant nos différences, que la CFDT est le seul syndicat des petits frères des Pauvres à défendre leurs intérêts ! Mobilisons-nous pour que demain la CFDT soit le syndicat majoritaire aux prochaines élections ! ». Nous nous offusquons de ces propos, inadmissibles, mensongers et pernicieux ! Voilà le texte du PV du CA qui évoque la prise de parole de l’élu du CEC (CFTC, vous l’aurez compris) : « L’avis du représentant du CEC est demandé 1. Il rappelle qu’il n’a pas de mandat des élus pour donner un avis définitif. Le dossier n’a pas été étudié par le CEC. En tout état de cause, il estime que des salariés seraient désolés par une décision de vente de Pralognan.2 Le CEC n’a pas les moyens de gérer le chalet. En revanche, si le budget des ASC était augmenté de manière satisfaisante par l’employeur, il serait tout à fait possible au CEC de proposer des vacances à des coûts raisonnables ou de remettre des chèques vacances pour tous les salariés. Le CEC a embauché une personne à mi-temps qui pourrait aider les élus sur ce sujet.3 »
Le PV officiel est un démenti cinglant aux mensonges répétés de la CFDT, exprimés dans son dernier tract. Toutes les affirmations du tract sont fausses !
Plus grave, ce tract laisse entendre qu’une personne présente au CA a rapporté ces mensonges à un membre de la CFDT.
Ce qui nous semble inquiétant, c’est que le président du CA ne démente pas officiellement les propos de ce tract. Il ne s’agit pas de rentrer dans un combat inter-syndical en la matière, mais de garantir la liberté de parole des personnes invitées à s’exprimer au CA, de garantir la véracité des propos qui en sortiraient et de défendre les personnes diffamées.
La publication du simple PV (qui certes établit la véracité des propos) ne satisfait en rien la CFTC qui défend collectivement son collègue ainsi pris à parti. La réponse doit être publique et du même niveau que la diffusion du blog et du tract en cause.
Le prétexte de rester « neutre » dans les conflits entre les OS est fallacieux.
Imaginons un instant que les propos d’un autre membre du CA (un élu du CA, un directeur de région…) aient été ainsi déformés publiquement sur tout autre sujet ? Le président aurait-il laissé ainsi un tel mensonge sans réaction publique ? Toute expression de parole devant le CA devient une prise de risque si ses auteurs sont ainsi laissés seuls pour se défendre quand ils sont pris à partie par des publications mensongères ! Où sont la confiance, le respect et la dignité de chaque personne ?
Nous rappelons que ces propos mensongers sont toujours publiquement visibles sur le blog de la CFDT.


Un peu de courage Monsieur le président !
1 : le tract dit que le représentant du CEC a pris la parole sans avoir été invité à le faire : mensonge !
2 : Le tract de la CFDT dit que le représentant du CEC est favorable à la vente du chalet : mensonge !
3 : le tract CFDT annonce que la CFDT fera des propositions pour compenser la perte du chalet. C’est au contraire le représentant du CEC (CFTC) qui le propose et le CA acquiesce en votant une résolution qui invite l’employeur à négocier ces compensations.