mercredi 14 février 2018

Œuvres sociales : face aux mensonges, les faits, rien que les faits !

Attaques haineuses et grosses malveillances se répandant ici et là au sujet des œuvres sociales.

Un point sur les chèques cadeaux Noël et l'embauche d'une assistante à mi-temps pour le CE.


La CFTC a présenté pour la première fois des candidats au comité d’entreprise début 2011 et remporté 3 sièges sur 7. Avec la CGT/CGC (qui avait un siège), avec qui nous avions un accord, nous avons alors pris la gestion des œuvres sociales gérées depuis de très nombreuses années par la CFDT. A l’époque, les œuvres sociales se résumaient, pour l’essentiel, à des distributions de chèques vacances ou Lire. Les comptes fonctionnement et œuvres sociales étaient en revanche pleins… très pleins, trop pleins...

Les élus CFTC ont alors proposé une diminution de ces réserves en pensant que ces sommes n’avaient pas à être stockées sur des comptes. Nous avons donc commencé par octroyer des chèques cadeaux à Noël. Pour les plus anciens salariés, vous vous souvenez que vous avez reçu 100 euros plusieurs années de suite, en 2015, nos réserves ayant bien fondu, 50 euros. Notre gestion qui dégageait un petit excèdent a permis de distribuer fin 2016, encore, 80 euros.

Les réserves sont revenues à des niveaux où il était difficile de redonner un chèque cadeau cette fin d'année 2017. La prochaine mandature examinera cette question. Si nous sommes encore responsables de la gestion des œuvres sociales, nous distribuerons ce qui peut l'être. 

Nous avons voulu poursuivre la modernisation du comité d’entreprise pendant notre mandature, et nous avons proposé d’embaucher une assistante administrative et comptable dans un premier temps en CDD à la demande de la CFDT. 

Pourquoi cette embauche ? De nouvelles obligations légales nous contraignent à faire certifier les comptes du Comité d'Entreprise en tenant une comptabilité à un niveau professioenlle. Ils le sont pour 2015, 2016 et le seront pour 2017. Ces documents montrent que notre gestion est saine et transparente, contrairement à certaines allégations.

Nous avons pensé aussi qu’il était nécessaire d’avoir une permanente salariée, non élue, au service de tous les salariés, pour développer les propositions vers les salariés, et pour gérer en réduisant les risques erreurs techniques, la distribution des chèques vacances. C’est Syl­viane qui a été embauchée. Et elle a remarquablement géré les envois et les distributions. 

Les débats autour de cette embauche ont été importants en CE. Vous en avez le témoignage dans les PV de CE qui sont régulièrement diffusés. Ces débats se sont conclus par un vote. 4 pour, 2 contre, 2 blancs. Les élections ont donné mandature de gestion aux élus du CEC, c'est cela la démocratie. Cette proposition était présente dans notre "campagne électorale". Nous tenons notre promesse. C'est cela la démocratie et la transparence... 

Bien-sur, tout a été fait de manière professionnelle, en lien avec notre expert comptable. (URSAF, Bulletins de salaires, etc).

Autres points :  le comité d'entreprise est présidé par l'employeur. Une commission ASC composée de 3 membres CFTC, 1 CFDT et 1 CGT) donne chaque année un avis sur la politique sociale du CE. Elle gère les demandes d'aides que formulent des salariés en difficultés. Nous accuser de gérer dans notre coin les ASC est donc une attaque sans fondement autre que chercher à salir et décrédibiliser.

Nous concédons en revanche une grave erreur. Nous sommes trop bêtes ou trop naïfs. Les élus CFDT n'avaient pas envie que nous puissions être satisfaits de notre travail pour vous. Nous avons trop tardé à avancer sur ce dossier. Quoique nous faisons, nous sommes critiqués et ceux qui ont lu le dernier tract de ces élus ont pu voir quel niveau de hargne ils en sont rendus. C'est dommage pour l'image du comité. En tout cas, cela n'est pas de notre fait.



lundi 5 février 2018

Les rémunérations et les méthodes d’évaluation. Ne soyons pas naïfs…

Les salariés de l’Ensemble petits frères des Pauvres sont invités par l’employeur à participer à des entretiens avec un cabinet extérieur aux pfP. L’employeur a pris cette initiative seul. Pour information, les organisations syndicales n’ont validé ni la méthode, ni le calendrier, ni le prestataire sollicité. Il n’y a pas de neutralité de l’employeur dans cette démarche, ni dans le choix du prestataire. Ne soyons pas naïfs…  L’employeur est tout à fait dans son droit quand il sonde les salariés dans ce domaine des rémunérations. Ceci dit, il part avec des objectifs et des présupposés plus ou moins précis.


La CFTC réclame depuis 7 ans une refonte de la grille de classification et des méthodes d’évaluation. Elle a aussi pointé des iniquités de rémunérations selon les métiers. La CFTC ne peut que se réjouir du lancement de ce processus mais regrette que l’employeur n’ait pas pris le temps d’un échange sur le sujet avec les partenaires sociaux.

Ainsi, l’employeur affirme souvent dans des réunions de négociations que les salariés sont « trop bien payés » par rapport au marché et que certains salariés restent dans l’Ensemble pour des « mauvaises raisons ». Il faut ainsi comprendre que la « mobilité externe » est rendue plus difficile quand on est mieux payés chez les pfP qu’ailleurs. Certains salariés resteraient pour le salaire et moins pour le travail lui-même…Ces messages laissent entendre qu’il ne faudrait plus que des salariés fassent carrière chez les petits frères des Pauvres ou que ceux qui le font seront poussés à aller voir ailleurs un moment ou à un autre.

Nous disons aujourd’hui à l’employeur : si des salariés peuvent s’ennuyer ou s’assoupir sur leurs missions, c’est surement bien plus un problème de management, d’accompagnement, de formation ou du manque d’évolutions possibles que de salaires trop élevés. Ces présupposés ne nous semblent pas toujours respectueux des personnes et in fine en contradiction avec les valeurs de l’association. Est-ce en poussant les séniors dehors que l’on combat le chômage des séniors et les petites pensions de retraite ? 

Vers quoi veut nous amener l’employeur ?  L’individualisation des salaires grâce à la mise en place de critères d’efficience (pour ne pas dire compétitivité) ? Ces questions, nous les posons aujourd’hui publiquement car l’employeur ne dit pas clairement vers quoi il veut aller.

Pour autant, nous le disons, la CFTC ne souhaite pas le statu quo et le maintien de cette grille de classification et cette méthode d’évaluation à point si inefficace et infantilisante.
Aujourd’hui, la grille des salaires ne récompense pas les efforts de salariés (qui s’investissent particulièrement intensément à tel moment ou sur tel projet), ni le périmètre réel d’exercice de la fonction. Vous êtes nombreux à nous avoir dit être déçus que vos efforts n’aient parfois même pas été gratifiés d’un simple merci. La CFTC a toujours dit que l’employeur devait trouver les moyens de gratifier l’investissement des salariés, leur montée en compétence, le travail supplémentaire réalisé pour compenser l’absence d’un collègue non remplacé et les prises de responsabilités.

Par ailleurs, l’éventail des salaires est trop « écrasé » et ne donne pas toujours de visibilité à la rémunération des compétences et des responsabilités. Par exemple, être mieux payé que son hiérarchique ne donne pas toujours envie de progresser. 
Nous pensons qu’il est démagogique de « dénoncer » les « hauts » salaires (qui avouons-le ne le sont pas tant que cela) . Si ces derniers sont trop bas, ils écrasent la grille de salaires « en dessous » d’eux. Un écart de 1 à 5 ou 1 à 6 entre les plus hauts et les plus bas salaries ne nous semblent pas injustes ou absurde. Mais aujourd’hui, ils ne sont que de 1 à 4.

La CFTC sera donc attentive aux idéologies de l’efficience et des logiques comptables, et proposera des modes d’évaluation et de rémunération qui nous fassent sortir d’une grille rigide et démotivante. Nous vous invitons tous à privilégier des démarches collectives, à saisir les enjeux généraux. C’est le rôle des organisations syndicales quand elles travaillent bien pour le bien commun. Rejoignez-les pour travailler ces questions avec elles.




Elections !


Depuis quelques mois, la CFTC ne s’était pas exprimée sur le report des élections professionnelles au sein de l’Ensemble pfP. Des publications mensongères ayant été diffusées, nous tenons à vous communiquer quelques éléments.

La DRH a écrit exactement ceci en date du 10 Octobre pour informer la CFDT, la CGC et la CFTC qui seules ont participé aux négociations sur le sujet :
« Je vous informe qu’aucune organisation syndicale n’a signé le protocole d’accord préélectoral dans le délai imparti, la date butoir était fixée à lundi 9 octobre - à minuit… nous prenons acte de l’échec des négociations dans un contexte particulier lié au nouveau cadre règlementaire des ordonnances Macron ».

Donc, toute communication qui dit que seule la CFTC n’a pas signé le protocole d’accord électoral est un mensonge ! ni plus, ni moins !

Les ordonnances Macron embarrassent un peu tout le monde, mais nous devons faire aujourd’hui contre mauvaise fortune bon cœur et nous adapter à de nouvelles règles.
Que se passe-t-il donc maintenant ?
La loi oblige l’employeur à négocier avec les organisations syndicales les modalités de mise en place des nouvelles instances dans le cadre des ordonnances Macron. Les DP, le Comité d’Entreprise et les CHSCT fusionnent dans une même entité nommée le Conseil Social et économique le CSE. Cette mise en place n’est pas très facile car nous faisons partie des premiers en France à devoir mettre en place cette nouvelle instance et nous n’avons pas beaucoup de modèles pour prendre exemple.
Dans l’attente d’un accord, l’employeur, après consultation du Comité d’Entreprise a prolongé les mandats en cours pour 6 mois, comme la loi le lui permet.  
Les organisations doivent avant même d’organiser les élections se mettre d’accord sur plusieurs points. Combien de CSE doit-on mettre en place dans l’Ensemble ? Un pour les salariés de pfP AGE, un pour le CRG, un pour l’association, un pour la Fondation ? Ou même un par lieu où il y a plus de 11 salariés ?
Nous devons aussi nous mettre d’accord sur la mise en place d’une commission par CSE qui doit reprendre les prérogatives des CHSCT. (le CCST) Et pour finir, les ordonnances Macron prévoient la mise en place facultative de représentants de proximité désignés par les futurs élus du CSE.
Les élections devront s’être déroulées avant mi-Juin.
A suivre donc… nous ne manquerons pas de vous informer. Pour les détails, n’hésitez pas à nous écrire et ne pas prendre pour argent comptant ce que se dit ici ou là… surtout en période pré-électorale 
Notre mail : cftc.pfp@gmail.com