jeudi 13 novembre 2014

MONAKOFF LISANAGE, ça suffit !

En 2013, l’équipe CFTC  avait écrit l’article ci-dessous ! Nous  le proposons à nouveau à votre lecture tant il nous parait d’actualité ! 
Le CA des petits frères des Pauvres s’apprêtent à confirmer et surtout accentuer  l’implication des acteurs petits frères des Pauvres dans Monalisa notamment en invitant (d’aucun dirait en poussant) les régions à s’impliquer dans les comités départementaux.
L’impact sur le travail des CDS et des cadres de région a-t-il été mesuré ? Non, bien entendu ! Il est à parier que certains souhaiteront nous rassurer en nous disant que cette invitation n’est qu’une invitation. Nous n’en croyons rien !
Les bénévoles et les salariés des régions sont aujourd’hui très occupés à faire face aux conséquences de la mise en place du projet associatif ! Les métiers ne sont pas stabilisés, les diagnostics sont loin d’être terminés, les IRP n’ont pas encore été consultés ! Aucun accord n’a été négocié avec les organisations syndicales. L’injonction à participer aux instances Monalisa sera vécue difficilement sur nombre de lieux. Elle sert visiblement à pousser les équipes à s’ouvrir même contre leur gré à une dimension qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas prendre en compte ! Est-ce ainsi qu’on agit dans une association comme la nôtre ?
Lorsque qu’en comité d’entreprise vos élus interpellent l’employeur sur les difficultés d’organisations des équipes et les inquiétudes quant aux sollicitations pressantes des partenaires à créer de nouvelles équipes ou coopérations de travail, on nous répond par des impératifs liées à considérations sociétales  (que nous pouvons partager par ailleurs) mais sans tenir compte en rien des risques graves de déstabilisations de l’association elle-même ! Il y a lieu de s’interroger !

Pour rappel, ce que disait la CFTC en 2012 et 2013 :
Article d’Aout 2013 faisant suite à un article d’octobre 2012
« Le risque de confusion et de dispersion, peut-être même de dilution, menace-t-il notre association ? Depuis 3 ans, projet associatif et nouveaux plans ou dispositifs s’enchaînent et se télescopent. Nos dirigeants se rendent-ils compte de la confusion qui règne dans leur communication et dans cette accumulation de messages envoyés au terrain (aux salariés comme aux bénévoles) ? Ce qui nous semble être problématique et source de ce sentiment de confusion et de dilution, c’est qu’il devient difficile de savoir quel est le cœur de la mission des petits frères des Pauvres.

Que veut dire aujourd’hui accompagnement ? Vers quel public allons-nous en priorité, et pour faire quoi ?
Accompagnement des grandes précarités, voisin’age, équipes inter partenariales Monalisa, Sollicitions Malakoff-Médéric, Equipe d’action territoriales…tout ceci cohabite et les cohérences ne semblent être claires que dans l’esprit de quelques personnes… ! Ainsi, tout le monde se demande si son action est au cœur du projet, ou en annexe, appelée à disparaitre ou à être valorisée !

Déjà le mardi 23 Octobre 2012, nous publiions ceci dans une rubrique Opinion (extrait) : 

 « Nous pensons qu’il est urgent que nos dirigeants aient une écoute attentive de ces besoins de terrain tant du côté des personnes accompagnées que de celui  des bénévoles afin que notre association ne perde pas son sens de la fraternité dans un développement effréné. Certes le développement dont il s’agit est un maillage du territoire (France et international)  par des groupes pfP, parce que les besoins sont là, criants. Mais nous ne sommes pas des sauveurs. La question de l’urgence existe mais elle ne nous oblige pas à foncer, à développer à toute vitesse, tout en se réorganisant et en prenant des risques importants pour les femmes et les hommes qui œuvrent et pour l’avenir de l’association elle-même.
Les petits frères des Pauvres seraient-ils passés d’une humilité discrète, trop discrète à une attitude effrontée de sauveuse ? »

En cette fin d’année 2014, nous disons que ces injonctions au développement et ces confusions de missions et de publics vers qui aller deviennent insupportables alors que le projet associatif n’est pas encore déployé.

Les élus CFTC se réservent le droit de mener des actions plus fermes si l’employeur (CA et délégation générale) ne revient pas à une gestion saine et prudente du projet associatif.