jeudi 5 janvier 2017

Des souffrances inutiles...

Dans la lettre de la CFTC de Juin 2015, la CFTC alertait en ces termes les administrateurs et futurs administrateurs :
 « La place des salariés d’une part, et le tandem « salarié‐bénévole » d’autre part sont déstabilisés. Tout le monde va devoir réinventer ce qui était pourtant reconnu comme le moteur de notre association »
Nous observons aujourd’hui de nombreux conflits parfois graves entre bénévoles et salariés, quasiment tous liés à la mise en place du nouveau projet. Prise de pouvoir, désinvestissement, propos désobligeants ou violents, etc…
 
Le projet associatif donne légitimement toute leur place aux bénévoles. Il a décidé d’élargir la responsabilité des bénévoles pour permettre le développement de nos actions. Cependant, cette prise de responsabilité est parfois confondue avec prise de pouvoirs et les textes votés n’apportent pas de réponse claire quant aux possibilités de recadrage voire d’exclusion des bénévoles en particulier lorsqu’ils sont élus.
 
En effet, quand nous examinons les statuts, le règlement intérieur et le référentiel des EAT, nous sommes surpris du manque d’outils pour accompagner les bénévoles lorsque éclatent des conflits entre eux ou avec les salariés. Tout se passe comme si notre association n’avait pas voulu voir/ envisager ce type de situations et la conséquence est qu’elle manque de capacité / d’autorité pour faire stopper ces situations par une procédure claire et transparente.
 
La fiche métier invite le CDS référent d’EAT « à veiller au respect et à la transmission des repères associatifs » mais quand le salarié repère des dysfonctionnements et que ceux-ci sont le fait de bénévoles élus du conseil d’équipe, quelle est sa capacité d’action ? L’association l’invite à alerter le niveau régional ce qui le met en tension avec les bénévoles de l’équipe qu’il doit soutenir.

Nous ne pouvons nous satisfaire de la saisine de commissions de médiations, de la simple gestion des conflits ou de la mise en place de ligne téléphonique de consultation de psychologues à distance ou de groupes d’échanges de pratiques. C’est « structurellement » qu’il faut agir aussi. Bien évidemment, il existe une majorité d’équipes où le dialogue salariés/bénévoles se passe normalement et est source de richesses. Mais lorsque le conflit éclate, c’est le salarié qui est menacé dans son travail et son équilibre personnel. Nous demandons à la Délégation Générale et à la Présidence de se saisir très vite de ce problème.


2 commentaires:

  1. bravo pour cette analyse ! c'est tout à fait cela !!!

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  2. ce n'est pas faute d'alerter sur la faiblesse des questions de cadrages de la nouvelle autorité des bénévoles... voilà le résultat ! monsieur le président, à vous de réagir !

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A vous la parole